Brasile - Il veleno dei serpenti
Molto, ma proprio molto tempo fa il sole era sottoterra, mentre sopra la terra era tutto buio e nero come la pece. Per la verità, a essere precisi, il sole stava un po’ in cielo e un po’ sottoterra perché sottoterra c’erano molte gallerie con tanti esseri viventi, soprattutto serpenti che come sappiamo hanno sempre freddo allora il sole, che era un essere giusto e buono, si accorse che tutte le volte che tornava sottoterra qualche serpente era morto dal freddo, e gli altri tremavano come le foglie al vento, quindi si tratteneva sotto un po’ di più specie in inverno così che sulla terra le giornate eran più corte e fredde e sotto più lunghe.
Ma gli animali di sopra cominciarono a protestare:
“Mica è giusto, mica è giusto!” dicevan tutti gli uccelli “al buio non riusciamo a volare e sbattiamo contro gli alberi”;
“Vero, vero - ribadiva il tucano - guarda qua che becco mi trovo, cresce sempre più ogni volta che sbatto, come un bernoccolo”;
“ E noi? – dicevano i pappagalli – che abbiamo il becco più morbido? Guardate qua si son tutti piegati i nostri becchi e chissà quanto si piegheranno ancora!”.
“E allora io? – fece il bràdipo – che mi sono rallentato tutto tanto ero veloce prima e voi lo sapete! Ora, avendo timore di scontrarmi ovunque, vado così lento che anche le lumache mi prendono in giro!”
“Ed io, proseguì l’armadillo, che per non morire schiacciato da tutti che zampettano senza vedere cosa calpestano, ho dovuto farmi fare questa pesante armatura!”
“Ma almeno voi siete belli, sospirò il formichiere, guardate me che naso buffo che mi ritrovo! Le formiche se ne sono andate tutte al caldo sole sottoterra ed io, per non morire di fame ho dovuto farmi costruire un naso lungo lungo per andarle a succhiare nelle caverne, ma sono così ridicolo che non riesco a trovare moglie!!”.
Ma ciò che fece veramente arrabbiare tutti fu che le belle foreste, senza luce, morivano: le foglie appassivano, le felci rimpicciolivano ed anche non pioveva più. Allora il sole, un bel giorno, sottoterra radunò tutti i serpenti facendo loro questo discorso: “Cari amici, devo tornare in cielo, altrimenti la vita sulla terra potrebbe sparire e già ora è molto difficile, quindi domani me ne torno su, anzi, venite su anche voi e smettetela di vivere sottoterra nascondendovi da tutti!”
I serpenti risposero: “ma se veniamo su, lenti come siamo e senza zampe ci divoreranno tutti in poco tempo! Come ci difenderemo?”
Come dargli torto, pensò il sole! Avevano, infatti, una piccola bocca con pochi denti per difendersi e null’altro. Allora il sole così parlò agli animali che vivevano sulla terra: “Sentite un po’, cosa offriamo ai poveri serpenti, in cambio della luce che gli togliamo?”
Pensa che ti pensa alla scimmia venne un’idea e disse: “ma perché non gli diamo il sacco con il veleno che la volpe custodisce? ..così ne prendono un po’ ciascuno come difesa!”.
“Maledetta ficcanaso – pensò tra se e se la volpe che gelosamente custodiva il prezioso saccone di veleno in una grotta!” - Ma ormai era fatta e quindi decisero, tutti gli animali e il sole di consegnare il veleno ai serpenti, perché ne prendessero un po’ come difesa, poiché sarebbero saliti a vivere sulla superficie della terra.
Ma nessuno lo voleva andare a portare ai serpenti: “hanno certe brutte facce” fece la volpe che essendo la più astuta, era stata scelta come trasportatrice. Allora essa stessa andò sopra un crepaccio profondo profondo e urlò ai serpenti laggiù: “hei fratellini, ora vi mando giù il sacco con il veleno, dividetevelo in parti uguali e ce ne sarà per tutti!”.
Ma un conto è dire, un conto è fare, cosicché quando il sacco fu calato giù, tanta era la paura tra i serpenti stessi di restare senza e tanto era il buio che si era fatto senza il sole, che si buttarono tutti assieme sul sacco e, nella gran confusione i più sottili sgusciarono per primi verso il sacco e succhiarono più che poterono, mentre i più grossi fecero più fatica e alcuni come il pitone e l’anaconda arrivarono a sacco vuoto e restarono senza!
Ecco perché oggi, dopo tanto tempo trascorso da quella zuffa, troviamo piccoli serpenti velenosissimi e grossi serpenti senza veleno e il sole che sta bel bello in cielo a illuminare tutti.
Brésil - Le poison des serpents
Il y a longtemps, mais vraiment très longtemps, le soleil était sous terre, pendant que sur la terre il était tout sombre et noir comme dans un four. En vérité, pour être plus précis, le soleil restait un peu en ciel et un peu sous terre, parce que sous terre il y avait beaucoup de galeries avec beaucoup d'êtres vivants, surtout serpents, qui, comme nous savons, ils ont toujours froid, et alors le soleil, qui était un être juste et bon, s'aperçut que toutes les fois qu’il revenait sous terre il y avait quelques serpents qui était mort du froid, et les autres tremblaient comme les feuilles au vent, donc il se retenait sous terre un peu plus, surtout en hiver, de façon que sur la terre les journées étaient plus courtes et froides et sous terre plus longues.
Mais les animaux sur terre ils commencèrent à protester:
"Il n’est pas juste, il n’est pas juste du tout!" disaient tous les oiseaux "dans l'obscurité nous ne réussissons pas à voler et nous nous cognons contre les arbres";
"C’est vrai, vrai" confirmait le toucan "regarde ici mon bec: il grandit de plus en plus chaque fois que je me cogne, comme une bosse";
"Et nous?¨ disaient les perroquets "nous que nous avons les becs les plus doux? Regardez-les ici : ils se sons tous pliés nos becs, et qui sait combien qu'ils se plieront encore!".
"Et alors moi?" fit le bradype "moi je me suis tout ralenti, et avant j'étais très rapide et vous le savez! Maintenant, en ayant peur de me heurter partout, je vais tellement lent que même les limaces se moquent de moi!"
"Et moi" continua le tatou "que pour ne pas mourir écrasé par tous ceux qui trottinent sans voir ce qu'ils piétinent, j'ai dû me laisser faire cette lourde armure!"
"Mais au moins vous êtes beaux", soupira le fourmilier, "regardez quel drôle nez que j’ai! Les fourmis s’en sont toutes allées sous terre au soleil chaud, et moi, pour ne pas mourir de faim, j'ai dû me laisser construire un nez long long pour aller les sucer dans les cavernes, mais je suis si ridicule que je ne réussis pas à trouver une femme!!".
Mais ce que mit vraiment en colère tous fut que les belles forêts, sans lumière, elles mouraient: les feuilles se flétrissaient, les fougères rapetissaient et aussi il ne pleuvait plus. Alors le soleil, un beau jour, il réunit tous les serpents sous terre en leur faisant ce discours: "Chers amis, je dois retourner en ciel, autrement la vie sur la terre pourrait disparaître, et elle est déjà très difficile maintenant, donc demain je fais retour là-haut, ou plutôt venez-vous aussi, et arrêtez de vivre sous terre en vous cachant de tous!"
Les serpents répondirent: "mais si nous venions là-haut, aussi lents comme nous sommes et sans pattes, ils nous dévoreront tous en peu de temps! Comment nous nous défendrons?”
Comment leur donner tort, pensa-t-il le soleil! Ils avaient, en effet, une petite bouche avec peu de dents pour se défendre et rien d’autre. Alors le soleil parla ainsi aux animaux qui vivaient sur la terre: "Entendez-vous un peu, qu’est-ce que nous offrons aux pauvres serpents au lieu de la lumière que nous leur enlevons?"
Après avoir beaucoup pensé le singe eut une idée et il dit: "mais pourquoi ne nous leur donnons le sac avec le poison gardé par le renard? … ainsi ils en prennent un peu chacun comme défense!"
"Maudit fouineur“ pensa le renard qui gardait jalousement le précieux sac de poison dans une grotte! Mais il était trop tard maintenant et ils décidèrent ensuite, tous les animaux et le soleil, de remettre le poison aux serpents, parce qu'ils en prissent un peu comme défense, car ils seraient montés vivre sur la surface de la terre.
Mais personne ne voulait aller l’emmener aux serpents: "ils ont de laides figures" fit le renard qui en étant le plus malin, il avait été choisi comme transporteur. Alors lui même il alla sur un crevasse très profond et il hurla aux serpents là-bas: "hei petits frères, maintenant je vous envoie en bas le sac avec le poison, divisez-le en parties égales et il y en aura pour tous!".
Mais une chose c’est dire, et autre chose c’est faire, de façon que quand le sac fut descendu en bas, les serpents eurent peur eux mêmes de rester sans poison, et dans l'obscurité qu’il y avait sans soleil, ils se jetèrent tous ensemble sur le sac et, dans la grande confusion, les plus minces ils s’écossèrent les premiers vers le sac et ils sucèrent tout ce qu'ils purent, tandis que les plus gros fatiguèrent beaucoup plus, et quelques-uns comme le phyton et l'anaconda ils arrivèrent au sac vide et ils en restèrent sans!
Voilà la raison pourquoi aujourd'hui, après beaucoup de temps passé depuis cette bagarre, nous trouvons de petits serpents très venimeux et gros serpents sans poison, et le soleil qui reste tout beau en ciel à les éclairer tous.
